Historique de la ligne
Il existe au coeur de l’Auvergne, une région très pittoresque qui n’a pas voulu perdre son chemin de Fer construit à grands frais avec l’argent du contribuable à la fin du siècle dernier (le plan Freycinet pour le développement du chemin de fer en France comprenait la construction d’un réseau dont l’établissement des infrastructures et superstructures étaient entièrement à la charge de l’état).
La ligne Vichy/Darsac, fait à l’époque partie de la compagnie P.L.M. Paris-Lyon-Méditerranée. Il a fallu 38 années, de 1864 à 1902 pour la construction de cette ligne, ouverte à la circulation en plusieurs étapes :
1872 : De Courty à Pont-de-Dore
1881 : De Vichy à Courty
1883 : De Pont-de-Dore à Giroux
1885 : De Giroux à Ambert
1893 : D’Ambert à Arlanc
1902 : D’Arlanc à Darsac
La construction de cette ligne en certains points à forte rampe (jusqu’à 30mm/m), a nécessité l’édification de nombreux ouvrages d’art pour atteindre le faîte de Sembadel, à 1089 m. d’altitude.
D’Arlanc à Sembadel la voie s’élève de 494 m. en 30,5 km. Tous les ouvrages d’art, ponts, tunnels et viaducs, sont construits en granit blanc ou en lave grise, avec des chaînages de pierres taillées aux joints réguliers et fins, révélant le talent des compagnons de l’époque. Ils constituent un patrimoine incomparable. Tous ces travaux ont été faits à la pelle et à la pioche. Sur la section plus récente d’Arlanc à Darsac, un petit chemin de fer s’est en partie substitué aux brouettes et aux tombereaux. Au sud d’Arlanc, on reconnait la griffe de Paul Séjourné, ingénieur célèbre, omniprésent sur les lignes de Montagnes du premier quart de ce siècle, il est entré au P.L.M. en 1896.
Le premier Train est arrivé à Ambert en 1885. Au fur et à mesure de la mise en service des sections successives, la ligne était parcourue en moyenne par trois trains de voyageurs aller et retour. Son trafic de marchandises était représenté, outre les produits agricoles et le bétail, par des tonnages importants de bois expédiés par les scieries de la vallée de la Dore et du Haut Livradois. La gare de Sainte Alyre était la deuxième en transport de bois en France en 1920.
En 1938, les chemins de Fer ont été nationalisés, la S.N.C.F. fut créée et succéda au P.L.M. L’exploitation de la ligne continue jusqu’à ce que, pour des raisons économiques, la portion Arlanc-Sembadel et Pont De Dore-Vichy soit fermée aux voyageurs. Fermeture aux trains marchandises en 1981 entre St Sauveur et Arlanc.
1872 : De Courty à Pont-de-Dore
1881 : De Vichy à Courty
1883 : De Pont-de-Dore à Giroux
1885 : De Giroux à Ambert
1893 : D’Ambert à Arlanc
1902 : D’Arlanc à Darsac
Fondée en 1979, l’association AGRIVAP s’installe dès 1981 dans l’ancienne scierie industrielle Schroth embranchée sur la voie ferrée à l’extrémité sud de la gare. Créée dans le but de préserver du matériel agricole et à vapeur, elle ouvre un superbe musée présentant une collection de tracteurs, engins agricoles, appareils à vapeur, alambics et cylindres routiers, regroupés autour de l’ancienne centrale électrique, elle-même entraînée par la machine à vapeur qui alimentait la scierie.
Spontanément l’association s’investit également dans la préservation du patrimoine ferroviaire ; elle suggère l’idée d’un train touristique sur la ligne de la vallée de la Dore, avec l’appui du Parc Naturel Régional du Livradois-Forez. En 1986 la S.N.C.F. décide la fermeture à tout trafic de la section Arlanc-Courpière. Après d’âpres discussions, le service marchandises continue. La chambre de commerce confie cette exploitation à l’association Agrivap en 1987.
Parallèlement, Agrivap achète un autorail Panoramique. Restauré, révisé, repeint, il sera inauguré le 9 mai 1986. Forte du succès rencontré au cours de sa première saison touristique, Agrivap caresse le projet de « reconquérir » le sud de la ligne entre Arlanc et Sembadel. Privée de tout entretien depuis 1974, cette section est couverte de broussailles et d’arbustes vigoureux (certains dépassaient des ponts).
L’association choisit de préserver l’avenir et organise deux séances de « débroussaillage » de la voie appelées « opérations ATTILA ». Les 11 et 29 novembre 1987, 60 puis 70 bénévoles, armés de débroussailleuses et de tronçonneuses, dégagent les 4 kms d’Arlanc à Mayres, puis les 9 kms restants jusqu’à St Alyre.
En 1992, un syndicat intercommunal à vocation unique, S.I.V.U., est constitué qui regroupe 21 communes, toutes celles traversées par la voie sauf Sauviat. Ce S.I.V.U. confie l’exploitation des marchandises et du train touristique à AGRIVAP. Parallèlement le déclassement de la partie Arlanc-Sembadel est demandé puis accordé et la ligne est vendue au syndicat.
La restauration de la ligne, depuis 1992, a nécessité le changement de plus de 22000 traverses, sachant qu’il y a environ 1200 traverses par km. L’installation de 13 passages à niveau a été nécessaire, ainsi que le nivellement de 60 kms de voie avec une bourreuse.
100 ans après sa création le chemin de fer revit à Ambert.
Actuellement, la ligne de 150 km allant de Pont-de-Dore à Darsac et Estivareilles, est propriété du Syndicat Ferroviaire du Livradois-Forez.
Le kilométrage exploité par Agrivap est de 52 kms avec la partie Ambert/La Chaise-Dieu en Train Touristique et Ambert/ Châtelet en Vélorail. Elle compte parmi les plus longues lignes touristiques de France. L’activité « Vélorail d’Ambert » a été créée en 2017.
« Les Trains de la Découverte » transportent chaque année environ 15000 personnes avec des circulations pour les groupes d’avril à juin, puis de septembre à fin octobre (selon la météo !) et des circulations journalières en juillet jusqu’à début septembre. Grâce à son agrément touristique (n° AG06300002), l’association organise des produits complets à la journée avec restauration et visites de différents sites et musées (Mus’Energie, Moulin Richard de Bas, Jardin pour la Terre, Musée de la Fourme, etc…)
Nous restons à votre disposition pour toute étude de parcours et de visite, à bientôt sur notre ligne….
Contactez
nous